Share love with unique and sophisticated creations.

Les sculptures de Dorothée Bégué sont indomptées tout comme son
instinct. Des plumeaux parés de griffes ou des martinets duveteux nous
immergent dans un univers sensuel aussi subtil qu’intense. Ces créations
réalisées à partir de matériaux réutilisés (plumes, bois, métaux…) reflètent l’intérêt de l’artiste pour les énergies invisibles. Elle partage l’idée que tout est vibration. Ses œuvres invitent à célébrer cette belle énergie qu’est l’amour par l’écoute, la lenteur, la confiance et la beauté.

Dorothée Bégué, plastic artist, lives and works in Nantes (France).

Née en 1973 dans une famille d’artiste, elle étudie depuis ses 17 ans les énergies subtiles qu’elle expérimente en devenant professeur de yoga. Ses voyages alimentent ses recherches sur la culture animiste et vaudou, notamment l’exploration d’un lieu de sacrifice au Burkina Faso.

Her sculptures are imbued with a tribal sensuality that also exudes from her photography and costumes.

Confrontée au machisme dans le monde de l’art, elle intègre la
condition de la Femme dans sa démarche artistique, ce qui lui vaudra d’être récompensée par le prix Claude Cahun en 2011.

Currently, Dorothée Bégué is still creating on strong works of art, but of a smaller size: accessories that inspire freedom, pleasure and love.

With a delicate mix of tenderness and ferocity, Dorothée Bégué showcases her vibrant artistic universe.

Biography

DOROTHEE BEGUE, LAUREATE DU PRIX CLAUDE CAHUN.

The Claude Cahun prize is awarded to an emerging female artist.
It was delivered to Dorothée Begue by the Simone de Beauvoir center in Nantes.
On March 26, 2011.

Claude Cahun,
Claude Cahun, born Lucie Schwob (1894-1954) was a writer, performer and photographer.
Her work is poetic, autobiographical and intimate.Her work expanded from 1910 to 1954 and is impossible to qualify.
Her work provides a retrospective on the history of surrealism all while maintaining echoes of contemporary aesthetics.

Awards

PREDATORY SENSUALITY
Dorothée Bégué

I don't create out of nothing, out of an untouched material. I need its energy, its history. I cannot craft neither skin nor wood, nor try to represent it; I'm so fascinated by skin itself that painting or drawing it wouldn't satisfy me. I need its essence.
Out of animal relics or items, some new hybrid beings take form, some chimerical things appear, which have their own existence.
They irradiate an ambiguous energy, both caressing and provoking. Animal instinct expressed with a predatory sensuality.

 

Her work tells a story.
Michelle Le Roy

The family story of Dorothée Begue is the source of her talent. “I painted with my father and I sculpted with my grandfather while my mother lives in elegance everyday.” 
So it's quite natural that she became an artist.“My work expresses the energy that lives inside of me and translates the links that I have between people and the environment around me.” m’entourent. » Nature and simple things of daily life fascinates and tell a story. “Everything is a pretext to express animal nature and primitive energy.”

She keeps animal vestiges as treasures. Dorothee creates sculptures and gives these objects a new life. “I've never had the idea of buying leather, feathers or tusk as I have too much respect for animals. I collect these noble materials and I put them together to magnify their value and all the animal nature that I have in me is released and expressed through creation.” A feather, a piece of fur, a piano chord or a piece of silver: “Everything fascinates me because these objects with their past contain an invisible energy « Tout m’intéresse et m’interpelle, car ces objets, avec leur passé et leur histoire, détiennent une énergie, invisible so strong and yet subtle at the same time.” These objects become plastrons, sculptures, parures or paintings with names like Massacre rugissant or Quetzalcoatl.

 

BESTIAIRE SENSUEL
Typhaine Gault

Des traits délicats surmontés d’une crête saillante, entre douceur et piquant, Dorothée Bégué expose un univers créatif chargé de tensions immuables.

Ses créations sont indomptées tout comme son instinct. Sculptures, objets, photographies, tout ce que Dorothée initie surgit de l’inspiration primitive. D’emblée, les coussins aux motifs léopards nous immergent dans une atmosphère inapprivoisée. Les objets parés de fourrure et de plumes qui nous entourent racontent tous une histoire. Ces sculptures sont créées à partir d’assemblage de matériaux réutilisés – bois, métaux, peaux – qu’elle collecte au gré de ses rencontres et de ses recherches. La plasticienne aime le travail des matières mais l’inspiration peut aussi lui venir d’images mentales, des formes qui murissent dans son esprit depuis l’adolescence. Et un des chemins les plus stimulants qu’elle prend pour créer reste celui de l’exploration de l’instinct animal. Cette fascination pour la bestialité, Dorothée la tient de son intérêt pour les religions animistes et vaudous qu’elle a beaucoup étudiées. Elle partage ces croyances qui attribuent une âme à toute chose (terre, animaux…) et s’imprègne à son tour des énergies de son environnement.

Ses créations sont de redoutables guerrières invasives et provocantes. Griffes, piques, chaines côtoient les fourrures et les perles chatoyantes.

En enseignant le yoga, elle a aussi appris à travailler sur son corps et se sert de celui-ci pour sculpter : « il faut que je sois en forme. Quand on est crevé c’est difficile de créer » assure-t-elle. Sa féminité est aussi son moteur artistique : cette sensibilité qui la tient en alerte sur ce qui se passe autour d’elle. Mais « femme » ne rime pas avec « fragilité ». Depuis qu’elle est enfant, Dorothée voit la vie comme un combat : « quand j’ai peur de quelque chose, je rentre dans le tas ». Et ses créations sont de redoutables guerrières invasives et provocantes. Griffes, piques, chaines côtoient les fourrures et les perles chatoyantes.

Quant à ses expositions, le public manifeste parfois des réactions déconcertantes. Certains hommes entreprennent de la séduire maladroitement comme si ses créations avaient réveillé leur instinct de prédateur. Les femmes, elles, saluent la liberté d’expression que dégagent ses œuvres. « Elles sont très sensibles à ce que je fais, les hommes, eux, ça les dérange », confie-t-elle. Elle ne jette pourtant pas la pierre à ces messieurs mais déplore le manque de discernement de certains, aux pratiques sexistes d’un autre temps. Libre, Dorothée continue cependant de faire ce qu’elle aime. Et on l’y incite, puisqu’elle a reçu le prix Claude Cahun en 2011 qui récompense le travail artistique d’une femme. Ainsi galvanisée, elle se lance désormais dans un projet photographique. En passant de l’autre côté du miroir le temps de quelques clichés, elle se transformera en animal, majestueuse et bestiale, à la robe voluptueuse et aux griffes acérées.

 

CES OBSCURS OBJETS DU DESIR
Franck Redois

Les objets de Dorothée Bégué inquiètent autant qu’ils fascinent.
Ils ont en tout cas valu à la sculptrice de recevoir le prix Claude Cahun 2011.
Une consécration qui ne l’incite pas pour autant à se prendre au sérieux.
« Les réactions parfois un peu trouble du public, notamment masculin, ne cessent de m’étonner.
Mes martinets caresseurs et autre colifichets à plume sont plus des recherches ludiques que le
reflet d’une quelconque obsession. »

Press review

REMAINS OF LIVING THINGS

Clément Nanthavong

Remains of living things parched by time, altered and sewed together. By enhancing the raw spirit of these creature bits; feathers, wood, horns, bones and hair; they are changing into experimental beats under the influence of restraining metal. These beings, neither born nor deceased, brandish their stingers behind the sweet veil of sensuality they wear. Searching for a new kind of animality, Dorothée Bégué shows us a tribal-looking bestiary. As you lay your eyes on it, you feel like hearing some eerie drumbeats celebrating hermaphrodism with provocative forms brought back from ages of dust, and growling their rebirth.

 

NOCTURNE
Alexandra Fresse

La nuit est toujours plus fraîche que le jour : c’est le souffle des ombres sur nos habits de panthère.
Sur mon épaule, la chouette effraie veille. Ses ululements doux appellent les endormis à réveiller en eux le désir de ne plus jamais mourir. Plus jamais. Ses ululements doux résonnent en moi, lugubre écho, tandis que ses griffes me retiennent jusqu’à l’os.
Quand pourrai-je m’enfuir de cette nuit sans sommeil?

They talk about my work